L’énergie est de plus en plus chère. Pour de nombreux ménages français, les pompes à chaleur sont désormais des systèmes très intéressants. Les pompes à chaleur puisent, dans l’air ou dans le sol, une énergie gratuite et renouvelable. Cette énergie récupérée est ensuite restituée dans le logement grâce à un échangeur de chaleur qui demande peu d’électricité pour fonctionner, ce qui en fait un système très performant.

Les pompes à chaleur permettent ainsi de se passer du fioul et du gaz pour le chauffage et la production de l’eau chaude.
Elles peuvent aussi remplacer des radiateurs électriques. Les ménages sont alors moins exposés à des risques de variations importantes de leurs factures d’énergie. Brûler moins d’énergies fossiles comme le gaz et le fioul permet aussi de limiter les émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le changement climatique.

Il existe plusieurs types de pompes à chaleur. Le choix se fera en fonction de votre terrain, de vos besoins en énergie et de votre budget.

Source: ADEME

Si vous disposez d’un chauffage central (gaz ou fioul), une pompe à chaleur géothermique ou air/eau peut s’installer sur le réseau de distribution d’eau chaude déjà existant. Il suffit de vérifier la compatibilité de puissance entre les radiateurs et les besoins. En effet, le dimensionnement de vos radiateurs compte aussi. S’ils sont suffisamment dimensionnés vous pourrez les conserver pour y faire circuler l’eau réchauffée à basse température par la pompe à chaleur.
Si vous disposez d’un chauffage électrique, seule l’installation d’une pompe à chaleur air/air sera envisageable sans générer des coûts importants pour créer le réseau de distribution d’eau chaude.

L’aide MaPrimeRénov’ peut financer une partie de l’installation d’une pompe à chaleur air/eau, géothermique ou solarothermique, sous réserve de remplir l’ensemble des conditions d’éligibilité. Les pompes à chaleur air/air ne sont pas couvertes par MaPrimeRénov’ sauf dans le cadre d’une rénovation globale.

Source: ADEME et Ministère de l’Economie

Source: ADEME

Si vous construisez votre logement, tous les types de pompes à chaleur peuvent être envisagés tant que l’espace autour de votre maison est adapté. En revanche, si vous rénovez ou modifiez un système de chauffage déjà existant, ce dernier aura une influence sur le type de pompe à chaleur que vous pourrez choisir.

Une pompe à chaleur air-eau fonctionne à l’aide d’une boucle à eau chaude et, entre autres, de radiateurs à eau ou de radiateurs basse température. Si votre logement est déjà doté d’une boucle hydraulique, il sera donc possible de la réutiliser avec une pompe à chaleur air-eau.

Au contraire, si votre logement est chauffé grâce à des radiateurs électriques, il peut être plus judicieux de s’orienter vers une pompe à chaleur air-air.

Il est important de souligner que ces deux types de pompes à chaleur ne nécessitent pas le même investissement initial.
Les pompes à chaleur air-air sont généralement moins coûteuses à l’achat et à l’installation que les air-eau, notamment car elles nécessitent moins de travaux de plomberie et de raccordement.

Source: ENGIE

D’après le Ministère de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique, installer une pompe à chaleur en remplacement d’une chaudière gaz permet d’économiser environ 450 € par an, et 1 200 € par an en remplacement d’une chaudière fioul. Ces économies découlent principalement de l’argent épargné sur les factures d’énergie.

Le prix d’achat d’une pompe à chaleur reste cependant très important : une pompe à chaleur air/eau coûte en moyenne 14 700 euros.
Des aides et des dispositifs mis en place par le Gouvernement peuvent être disponibles – sous réserve du respect des critères d’éligibilité – afin d’aider les ménages lors de l’achat d’une pompe à chaleur. Pour plus d’informations sur les aides existantes, les conditions et le processus d’octroi, visitez le site france-renov.gouv.fr/aides/simulation.

• MaPrimeRénov’ accompagne l’installation de pompes à chaleur air/eau et géothermiques avec des montants d’aides dépendants au niveau des revenus, ainsi que tous types de pompes à chaleur via les aides à la rénovation d’ampleur,
• le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE), proposés par les fournisseurs d’énergie,
• l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) peut être utilisé pour financer le reste à charge, sans conditions de ressources. C’est un prêt qui peut être accordé par une banque ayant signé une convention avec l’Etat et qui prend la forme d’une avance remboursable sans intérêts sur une durée maximal de 15 ans.

Source: Ecologie.gouv

1. Renseignez-vous de manière approfondie et faites appel à des professionnels

L’installation d’une pompe à chaleur est un investissement de long terme qu’il convient de bien étudier avant de passer à l’achat. Privilégiez les sources officielles et publiques tels que l’ADEME, France Rénov’ ainsi que les initiatives soutenues par le Ministère de la Transition Écologique.

Assurez-vous que les entreprises consultées sont RGE (label « Reconnu garant de l’environnement »), c’est obligatoire pour bénéficier des aides financières. Choisissez du matériel porteur de certification, comme la marque NF PAC (NF Électricité Performance pour les CET). Cette dernière permet de vérifier la conformité du matériel aux différentes normes en vigueur, françaises, européennes et internationales ainsi que le respect de performances minimales.

2. Vérifiez votre isolation

Vous avez des factures énergétiques élevées ? Votre maison est probablement mal isolée et laisse facilement s’échapper la chaleur. Il est alors préférable d’investir dans des travaux d’isolation avant de remplacer votre système de chauffage.

En réduisant les pertes de chaleur, vous réduisez aussi les besoins en chauffage. Vous pouvez alors chauffer votre logement de façon confortable. Vous aurez alors besoin d’installer une pompe à chaleur moins puissante. Et vos factures d’énergie en seront ainsi considérablement réduites !

De plus, si l’air de votre logement est trop sec ou trop humide, il sera plus difficile à chauffer, notamment avec une pompe à chaleur air/air. En période de froid vous risquez d’avoir des difficultés à couvrir vos besoins et donc de consommer plus d’électricité. Vérifiez l’hygrométrie de l’air de votre logement et assurez-vous qu’une ventilation adaptée est présente avant d’installer une pompe à chaleur.

3. Évaluez vos besoins

Certaines pompes à chaleur peuvent également produire de l’eau chaude et climatiser. Il faut définir dès le début les fonctionnalités que vous souhaitez pour choisir le bon modèle. Les pompes à chaleur qui font à la fois chauffage et eau chaude sont souvent installées avec un ballon de 180 à 200 litres, ce qui convient à une famille jusqu’à 4-5 personnes. Si vous n’avez pas besoin de cette quantité d’eau chaude il sera préférable de dissocier la production de l’eau chaude et du chauffage pour ne pas chauffer de l’eau inutilement. Si vous n’avez besoin de climatiser votre logement que quelques jours par an, privilégiez avant tout une pompe à chaleur très performante pour le chauffage.

4. Faites vous accompagner

France Rénov’, le service public de la rénovation énergétique met à votre disposition gratuitement un conseiller dans un Espace conseil France Rénov’.
Pour en savoir plus, cliquez ici.

Le bilan thermique

Il vous faut déterminer la puissance thermique nécessaire à votre confort en mode chauffage. Pour cela, faites réaliser un bilan thermique. Il déterminera les besoins de chauffage maximaux en hiver (éventuellement d’eau chaude sanitaire et de refroidissement en été) et donc la puissance de pompe à chaleur adaptée à votre logement. Le bilan thermique est normalement proposé par les installateurs. Renseignez-vous auprès de votre prestataire.

Attention au surdimensionnement

Si votre pompe est trop puissante, vous risquez de consommer plus d’électricité que nécessaire et de ne pas voir baisser votre facture comme vous le souhaitez. Ainsi, si vous isolez votre maison après l’installation de votre pompe à chaleur, vos besoins de chauffage
diminueront et votre installation risquera alors d’être surdimensionnée, de fonctionner en sous-régime et donc de s’user plus rapidement. Si possible, faites isoler votre logement
avant de changer de chauffage.

Source: ADEME

Plusieurs aides peuvent être disponibles pour soutenir votre investissement si vous remplacez un ancien chauffage au gaz ou au fioul:

• MaPrimeRénov’ accompagne l’installation des pompes à chaleur air/eau et géothermiques avec des montants d’aides dépendants du niveau des revenus, ainsi que tous types de pompes à chaleur via les aides à la rénovation d’ampleur,
• le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE), sont proposés par les fournisseurs d’énergie et peuvent permettre de financer l’installation d’équipements de chauffage, dont les pompes à chaleur,
• l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), peut être utilisé pour financer le reste à charge, sans conditions de ressources. C’est un prêt qui peut être accordé par une banque ayant signé une convention avec l’Etat et qui prend la forme d’une avance remboursable sans intérêts sur une durée maximale de 15 ans.

Pour plus de conseils sur la rénovation énergétique et sur les équipements de chauffage, consultez gratuitement un conseiller dans un Espace conseil France Rénov’.

Réalisez également une simulation des aides dont vous pourriez bénéficier sur le site france-renov.gouv.fr/aides/simulation.

Les pompes à chaleur ou climatiseur individuels doivent faire l’objet d’un entretien par un professionnel qualifié tous les 2 ans. Il porte sur l’ensemble des éléments du système qui sont accessibles (unités intérieure et extérieure, entrées d’air, régulation…). Il doit être réalisé par un technicien spécialisé dans la maintenance des pompes à chaleur ou un technicien CVC (chauffage, ventilation et climatisation) inscrit en préfecture et qui détient une attestation de capacité de manipulation des fluides frigorigènes. Pour réaliser cette visite obligatoire, vous pouvez faire appel chaque année à un professionnel ou passer avec lui un contrat d’entretien qui peut couvrir davantage de prestations (dépannages, intervention sous 24h, etc.).

Lors de sa visite : 

• Il vérifie la pompe à chaleur ou le climatiseur et le nettoie au besoin.
• Il effectue les réglages nécessaires à son bon fonctionnement. 
• Il recherche les éventuels dysfonctionnements majeurs, comme une fuite de fluide frigorigène.
• Il vérifie la bonne isolation du réseau d’eau chaude du logement dans le cas d’une pompe à chaleur (cette isolation est obligatoire à compter du 1er janvier 2027).
• Il contrôle qu’un système local de régulation de la pompe à chaleur est présent (ce système est obligatoire à compter du 1er janvier 2027). 
• Il s’assure du bon fonctionnement du système de régulation et vérifie qu’il permet bien de réduire la consommation d’énergie (optimisation de la température de départ d’eau, fonctionnement des sondes de température et des robinets thermostatiques, vérification de la mise en place d’une programmation du chauffage cohérente). 

À l’issue de l’entretien le professionnel vous fournit les conseils nécessaires pour utiliser au mieux votre pompe à chaleur ou votre climatiseur, améliorer ou rénover votre installation et optimiser la régulation de la pompe à chaleur dans l’objectif de réduire au maximum la température de l’eau de chauffage pour consommer le moins d’énergie possible. Ces prescriptions sont indicatives et n’ont pas de caractère contraignant. Une attestation d’entretien détaillée vous est remise, avec le résultat de l’évaluation énergétique et environnementale du système en place et la fourniture de conseils.

Source : ADEME

Vous avez froid chez vous en hiver et chaud en été ? Vos factures d’énergie sont élevées ?

Vous pouvez gagner en confort et baisser votre consommation d’énergie en réalisant une rénovation globale, qui consiste à réaliser plusieurs travaux complémentaires (isolation, ventilation, chauffage…) en même temps. Cela permet généralement de diminuer le coût total des travaux par rapport à une réalisation séparée des travaux et vous rend éligible à des aides supplémentaires de l’Etat. 

Il est recommandé de faire appel à un professionnel, Mon Accompagnateur Rénov’, afin d’obtenir un accompagnement de bout en bout sur votre projet de travaux. Il pourra vous conseiller sur les aspects :

• Techniques, en identifiant les travaux à réaliser, les artisans, en vous conseillant pour la phase travaux
• Financiers, en identifiant les aides mobilisables
• Administratifs, en montant votre dossier de financement
• Sociaux, en identifiant vos besoins spécifiques le cas échéant

Pour préciser votre projet de rénovation, prenez rendez-vous dans l’Espace conseil France Rénov’ le plus proche de chez vous.

Source : France Renov